Skip to main content
News

May 3, 2024

Du cabinet médical à la défense de la vaccination à Madagascar, un parcours engagé et inspirant

Responsive Image

Découvrez le parcours inspirant d'Eli Ramamonjisoa, médecin de formation et In-Country Coordinator du Global Health Advocacy Incubator (GHAI) pour le Madagascar, qui partage son engagement passionné pour la vaccination et le financement de la santé, malgré les défis rencontrés.

  1. En tant que médecin de formation, qu'est-ce qui vous a motivé à quitter la médecine traditionnelle pour vous lancer dans la défense du financement de la santé? 

    Toute ma vie professionnelle a été consacrée à la santé publique en général et la survie de l'enfant en particulier. J'ai plus de 40 ans d'expériences dans ces domaines. Le financement de la santé m'a toujours intéressé et j'ai pu bénéficié de nombreuses formations pour améliorer mes compétences.

     

  2. Pourquoi êtes-vous particulièrement intéressé par la vaccination? 

    Lorsque j'ai commencé à exercer en temps que médecin en 1983, j'ai été affecté dans un hôpital rural très loin de la capitale. J'ai été confronté à de nombreux cas de maladies évitables par la vaccination comme la coqueluche et la rougeole. De nombreux enfants mouraient également de diarrhée et de pneumonie et le taux de mortalité des moins de 5 ans à l'époque était de 250 pour 1,000 naissances vivantes, dans ces régions rurales. La population était extrêmement pauvre et l'hôpital était dépourvu de tout. Mais grâce à la vaccination et à des gestes très simples et très peu coûteux nous avions pu réduire de manière très significative la mortalité chez les enfants. Ces résultats encourageants m'ont incité à intensifier mes efforts et c'est ce qui m'a permis de gravir progressivement les échelons professionnels pour l'obtention de postes de responsabilités plus importantes au fil des années.

     

  3. Quels sont tes défis et joies de collaborer avec de multiples parties prenantes pour promouvoir le financement et le déploiement des plans de vaccination à Madagascar? 

    Les joies sont multiples car le travail focalisé sur le financement des soins de santé primaires en général et de la vaccination en particulier m'a permis de parfaire mes connaissances sur les réalités de mon pays sur le plan économique et social après 14 années passées dans d'autres pays d'Afrique. Il y a aussi la joie de pouvoir contribuer au développement de mon pays en apportant mes modestes compétences. J'ai aussi l'expérience du travail en équipe et dans des milieux multiculturels.  

    Les défis sont nombreux mais les solutions sont envisageables à courte et moyenne échéances. Ils rendent le travail motivant et toutes les parties prenantes semblent être prêtes à travailler ensemble pour trouver ces solutions et les appliquer dans un esprit de bonne entente et de collaboration. Les principaux défis sont la pauvreté de la population et la grande faiblesse des ressources de l'Etat. Garder le cap et contribuer à faire fonctionner un programme de vaccination avec très peu de moyens provenant de l'Etat est un travail difficile mais encourageant.

     

  4. Comment comparez-vous la vaccination à Madagascar dans le cadre des efforts de l'Alliance Gavi à ceux de pays africains comparables?

    J'ai connu de nombreux pays d'Afrique francophone dans le cadre de mon ancien travail mais le cadre de partenariat entre Alliance GAVI  et les autres parties prenantes à  Madagascar est empreint de compréhension mutuelle, de bonne entente et de partage d'expériences. 

     

  5. Comment envisagez-vous le plaidoyer du GHAI en faveur de la vaccination à Madagascar dans les 5 prochaines années?

    Je trouve le travail de plaidoyer pour une augmentation du financement domestique de la santé de plus en plus difficile dans les 5 prochaines années vues les perspectives économiques du pays et la volonté politique pour la prise de décisions courageuses et difficiles. Toutefois, les solutions sont nombreuses et des organisations de la Société Civile sont très dynamiques et engagées. Les débats parlementaires commencent aussi à prendre forme.